L’opérateur télécoms luxembourgeois Millicom, qui opère en Afrique et en Amérique latine sous la marque « Tigo », a annoncé ce lundi la cession de sa filiale en République démocratique du Congo au groupe français Orange pour 160 millions de dollars en numéraire (143,3 millions d’euros).
Consolidation
« La cession de Tigo DRC est conforme à notre stratégie de participer au mouvement de consolidation et de concentrer nos ressources sur nos marchés les plus prometteurs », a déclaré dans un communiqué Mauricio Ramos, directeur général de Millicom, qui est également présent au Ghana, au Sénégal, au Tchad, au Rwanda et en Tanzanie.
De son côté le groupe français estime que « Tigo RDC correspond parfaitement à Orange étant donné la complémentarité de leurs opérations sur le plan géographique et sur le plan culturel ».
Orange est présent en RDC depuis 2012. Le groupe y a racheté en 2011 les activités de Congo Chine Télécom, détenu par l’équipementier chinois ZTE (51 %) et par l’État congolais (49 %), pour un montant de 143 millions d’euros.
L’opérateur français a enregistré une croissance très rapide dans le pays, passant de 1,8 million d’abonnés début 2013 à 5,28 millions d’abonnés fin septembre dernier. Tigo est le troisième opérateur en RDC avec 6,6 millions de clients.
Le pays compte au total environ 40 millions d’abonnés à la téléphonie mobile.
Suite à la prise de contrôle de la filiale de Milicom, Orange devrait détenir environ 26 % de part de marché, derrière les leaders Vodacom et Airtel (avec 33 % et 32 %), mais devant Africell (9 %). Un petit opérateur, Supercell, lancé par MTN Rwanda, n’opère que dans les Kivu, dans l’est de la RDC.
Présence
Orange, qui fait du continent africain l’une de ses priorités, a déjà racheté en janvier deux filiales de son concurrent indien Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone, ainsi que Cellcom, deuxième opérateur mobile au Liberia.
Le groupe français est présent dans une vingtaine de pays d’Afrique et du Moyen Orient, où il comptait 111 millions d’euros fin septembre 2015.
Julien Clémençot et Joël Té-Léssia
(Source : Jeune Afrique, 8 février 2016)
Commentaires
Enregistrer un commentaire