Réseaux Sociaux : Exister ou pas ? Parallélisme entre la vie réelle et le virtuel

Pourquoi avoir peur des réseaux sociaux ? J’ai l’habitude de comparer le réel au virtuel. 
Dans le réel nous : 
  • Nous cherchons notre meilleure mine quand nous devons sortir ou affronter du monde
  • Nous soignons notre expression en essayant de rester le plus courtois et bienséant possible
  • Nous évitons les bagarres et blessures à cause de la laideur des cicatrices 
  • Nous créons notre cercle d’amis autour de nos voisins d’abord, ensuite de nos camarades de classe, du lycée et de l’université
  • Nous partageons nos bonnes nouvelles, nos peines et nos succès
Dans le virtuel, il se passe presque pareil : 
  • Nous devons comme dans le réel, chercher à y afficher notre meilleur profil
  • Nous devons comme dans le réel, penser à ceux qui nous lisent (écoutent) afin de soigner tout ce que nous partageons
  • Nous devons comme dans le réel, éviter les disputes vaines et inutiles qui ne font que laisser des mauvaises traces
  • Nous devons comme dans le réel, créer notre cercle d’amis (qui ne seront pas forcément nos connaissances ou anciens camarades)
  • Nous devons comme dans le réel, apprendre à partager (mais par contre éviter d’en faire un journal intime)


Comme dans tout espace de socialisation, les individus doivent s’intégrer et se plier aux lois et codes de la société. Celui qui, comme dans le réel, est apte à partager, aider, dialoguer, expliquer et communiquer se distinguera toujours dans cette société même si elle est jugée virtuelle. Ceux qui doutent de la sociabilité de l’espace public numérique n’ont qu’à faire un 360° autour de leur cercle d’amis ces cinq dernières années. La sphère web a une forte dimension sociale qui s’étend au-delà du virtuel. Il ne suffit que de jeter un coup d’œil sur nos listes d’amis avec qui nous échangeons des tranches de vie presque 18h / 24h quotidiennement. Des amis, proches et confidents sur Viber ou Whatsapp chez qui nous trouvons compagnie et oreilles attentives. Ces contacts qui au détour d’un commentaire ou d’une discussion, nous orientent sur un poste vacant et au bout de quelques jours, deviennent nos collègues de travail. Ces opinions et idées que nous partageons contribuent à alimenter notre profil mais au-delà, informent et souvent sensibilisent notre réseau. Ces idées et positions politiques qui évoluent considérablement dès lors que nous nous rendons compte que nos échanges à travers les réseaux sociaux comportent une dimension informationnelle.
Tous ces nouveaux amis, ce n’est pas dans notre quartier d’enfance, au lycée ou à l’université que nous les avons connus. C’est le fruit de quelques années de sociabilisation sur la toile.
Dans le top 5 des sites les plus visités au monde, aucun site d’information ou institutionnel n’y figure 
  1. Google
  2. Facebook
  3. YouTube
  4. Yahoo!
  5. Baidu


Parmi les sites les plus visités dans les bureaux, Facebook, Youtube et Wikipedia occupent la tête.
Chaque minute qui passe sur internet :
  • 2,46 millions de contenus sont partagés sur Facebook
  • 347 222 photos sont partagées sur WhatsApp
  • 277 000 tweets sont envoyés
  • 216 000 photos sont partagées sur Instagram
  • 8 333 vidéos Vine sont partagées
  • 3 472 images sont épinglées sur Pinterest
  • 72 heures de vidéo sont téléchargées sur YouTube


Aujourd’hui, nous sommes : 
  • 7,2 milliards d’individus sur cette terre
  • 3 milliards d’internautes (42% de la population mondiale)
  • 2 milliards sur les réseaux sociaux (68% des internautes)


400 000 naissances sont enregistrées par jour. Tous ces nouveaux-nés sont déjà des « digital Natives », internet fera partie de leur quotidien et certains d’entre eux auront la chance d’assister au siècle prochain.

L’espace public numérique propulsé par les réseaux sociaux n’en est qu’à son début et quand on a la tête dans le mortier on ne doit plus avoir peur du pilon. 
Osons affronter l’avenir !

Cheikh Fall - @cypher007



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