Médias Sénégalais: Nivellement par le bas – Aida Patra, Amina Poté, Pape Cheikh Diallo, Ahmeth Aïdara et les autres !
Le paysage audio visuel sénégalais
patauge depuis quelques années dans une navrante médiocrité. A la
recherche d’un Audimat fluctuant, les patrons de télévision, sans aucune
formation adéquate dans les métiers de l’audiovisuel, apprenti boucher,
photographe ou maître d’arabe, ne peuvent saisir les enjeux d’un média
aussi puissant dans un monde en pleine mutation où les repères se
perdent. Prenez une soirée et regardez nos écrans et vous aurez honte de
voir certaines scènes avec votre famille. En dehors des plages
d’information, les programmes sont vides de sens. Analysons les
prestations de nos soi disant stars du petit écran. Que voit-on et
qu’écoute-t-on?
Zik Fm, la radio urbaine comme le proclame son slogan, Pape Cheikh Diallo
sévit avec sa voix qui est tout sauf radiophonique de neuf heures à
Quatorze heures. Passant les titres des chanteuses telles que Fatou
Guewel ou kiné Lam massacrant allègrement leurs morceaux chantonnant au
dessus de leurs voix incitant l’auditeur à n’entendre que ses
péroraisons. A la télé, c’est encore pire. Il plastronne avec une co
animatrice de dix huit heures à 21 heures on se demande si ce garçon a
le temps de recharger ses batteries. Prenant sa radio pour une pale
copie de « Rires et Chansons », une station fm parisienne de blagues et
de musique, il pense comme beaucoup que l’animation, est une partie de
rigolade. Aucune rubrique sérieuse ni de recherche documentaire sur les
parcours de vie des artistes. On enfile les morceaux jusqu’à la fin de
l’antenne. Sous prétexte qu’il fait de l’audience, ses supérieures
hiérarchiques laissent faire.
Ahmet Aidara, lui, est la catastrophe médiatique incarnée.
Prenez sa revue de presse, c’est tout sauf ce qu’elle parait être. Ce
transfuge de Rfm s’égosille à travers les ondes en déformant les
articles y ajoutant son grain de sel ridicule. La revue de presse est un
genre rédactionnel sérieux et noble écouté par les décideurs; les
cadres et les masses populaires avant d’aller au travail. Dans les
grandes démocraties comme en France, seuls grands journalistes ayant
blanchi sous le harnais de ce métier exigeant l’animent. Les plus
célèbres sont Ivan levai Directeur de radio ou Alex taylor ex directeur
de la rédaction de Rfi. Chez Ahmeth Aidara, cette rubrique vire au
« Khakhar » on se demande même si elle n’est pas monnayée. De plus, des
gens n’ayant pas la formation requise se permettent d’interviewer en
prime time les plus hautes autorités ou leaders politiques de notre
pays.
Aïda Patra et Nigga J |
Maintenant venons en à Aida Patra et Amina Poté.
Aissatou Kane et Natacha Souhaibou, de leur vrai nom, indisposent
beaucoup de gens lors de leurs risibles prestations télévisuelles. AIda
Patra, elle, est une présentatrice d’un téléachat qui ne dit pas son nom
vantant les articles des magasins d’habillement dans un langage au ras
des pâquerettes. On s’interroge sur ce qui a poussé une chaîne aussi
sérieuse que la Rts dont la tenue d’antenne est une référence en Afrique
à enrôler une quasi analphabète qui, lors des fêtes religieuses telles
que la Tabaski ou l’Achoura, fait le tour des maisons d’artistes pour se
remplir les poches prétextant des interviews sur ces événements festifs
au mépris de toute déontologie.
Amina Poté, elle,
est le symbole de la vulgarité. Un confrère très taquin m’a fait la
remarque suivante: Elle se comporte ainsi parce qu’elle n’a pas d’oncle
dans notre pays. Ce n’est pas une excuse pour divertir de manière
obscène les teen agers, et les ménagères de 50 ans. posant des questions
dérangeantes à ds adultes irresponsables dans son émisssion de caniveau
» Richmond Jizz » qui ne signifie pas grand chose. »Nell Akh »,
« kilo », « Ma Koy dagaté » etc extraits de son jargon. Cette serveuse
aurait dû rester à sa place ou aller faire autre chose sauf de la télé.
Analphabète, seul le paraître l’intéresse. Son image et le sens de ses
propos l’intéressent peu.
A Walf, elle a son alter ego dans la démesure et la vulgarité. Il s’appelle Thiamass. Comment peut on animer une émission en dansant de manière obscène de neuf heures à midi?
Thiamass - Animateur-Danseur |
La responsabilité de l’Etat, du Cnra, des directeurs d’organes et du Synpics est
engagée car on a laissé trop faire en ouvrant la porte de nos médias à
des individus que seule la notoriété, la gloriole et les privilèges
indus restent leurs centre d’intérêt. Tous les professionnels de la
communication sociale doivent se lever comme un sel homme afin de
remédier à cette situation si préjudiciable pour nos familles et au delà
la société sénégalaise dans sa globalité. Réagissons contre ces
vecteurs de perversion avant qu’il ne soit trop tard.
Analyse pertinente de l'audiovisuel au Sénégal. Ces émissions abrutissent le peuple Sénégalais plus qu'il ne l'est déjà et personne ne fait rien car ca fait de l'audience. Je suis en France mais l'autre jour je me demandais si cela valait la peine d'acheter à une dizaine d'euros le bouquet TV africain (sénégalais particuliérement) pour ne voir et entendre que des obscénités et des bêtises. Ces personnages que vous avez décrit representent malheureusement avec les « mbeurs » les idoles de notre jeunesse. J’ai parfois pitié de mon peuple…
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